Au fil de l'AFP

D’indéniables avancées constatées sur la représentation des femmes dans la production de l’Agence

Depuis plusieurs années, l'AFP s'engage pour une meilleure représentation des femmes dans sa production. En mai 2017, Aurélia End et Pauline Talagrand avaient été chargées par Michèle Léridon, alors Directrice de l’Information, d’un rapport sur la place accordée aux femmes dans les contenus produits quotidiennement par l’Agence en texte, photo, vidéo et infographie. Selon ses deux auteures, l’AFP « n’a pas à rougir » de sa production, mais elles soulignent les marges d’amélioration.

Suite à ce rapport, une réflexion a été engagée en partenariat avec l’université de Toulouse II et sous la direction de Mme Marlène Coulomb-Gully, chercheuse et professeure en sciences de l’information et de la communication. 

Lors de la restitution lundi de son deuxième rapport d’enquête sur la représentation des femmes dans la production de l'AFP.

Marlène Coulomb-Gully a fait « le constat d’indéniables avancées » même si une « marge de progression existe » encore pour donner une représentativité plus forte des femmes dans nos contenus. Pour poursuivre ces progrès, elle liste 17 recommandations dont la plupart sont très faciles à mettre en œuvre et contribueront pour l’AFP à être le média en pointe dans ce domaine.

Depuis sa nomination à la direction de l’Information en janvier 2019, Phil Chetwynd, a confirmé la volonté de l’AFP de poursuivre ce travail de suivi et la mise œuvre d’axes d’amélioration.

« L’ensemble des journalistes du réseau mondial de l’Agence France-Presse est sensibilisé à l’importance de donner une forte visibilité aux femmes dans la production et la direction de l’Information est pleinement engagée dans l’application des recommandations de ce rapport », déclare Phil Chetwynd, directeur de l’Information. « Je remercie Marlène Coulomb-Gully et les étudiants de l’Université de Toulouse II pour ce travail inspirant sur un enjeu de société majeur ».  
Pour Phil Chetwynd, la troisième phase de cette étude à l’automne 2020 mettra en lumière les avancées que nous sommes en train de réaliser chaque jour, dans tous les métiers, dans l’ensemble du réseau. » 

Parmi ses recommandations, Marlène Coulomb-Gully recommande par exemple :

  • de davantage veiller à n’indiquer l’âge des individus et en particulier des femmes que lorsque la précision s’avère utile pour le propos. Trop souvent en effet, l’âge des individus et des femmes en particulier n’apporte pas d’information pertinente au sujet.
     
  • de confirmer l’évolution tendant à identifier les femmes comme les hommes par leur identité complète et non par leur seul prénom ou sans autre indication, sauf nécessité contraire (quand divulguer le nom d’un individu n’est pas souhaitable pour des raisons de sécurité par exemple).
     
  • poursuivre l’effort de féminiser les noms de métier et de statut ; développer l’usage de formulations épicènes et inclusives. L’abus du masculin générique peut nuire à une juste vision du monde (Voir le Guide d’aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions édité par le Haut Conseil à l’Egalité de Femmes et des Hommes)